Homeostasis

Homeostasis est un système d'exploitation nodale qui permet de construire des systèmes agentiques complexes en assemblant visuellement des composants autonomes. Contrairement aux workflows classiques, c'est une architecture neuronale où chaque node communique en peer-to-peer structuré, sans coordinateur central. Les nodes peuvent être créés sur mesure, connectés librement, et les données observées en temps réel pour valider la logique. Les nodes dorment quand ils ne sont pas sollicités — zéro consommation au repos — ce qui permet de construire des systèmes énormes qui restent ultra-légers. C'est un outil de conception pour matérialiser des architectures qu'on ne pourrait pas imaginer autrement.

Fiche technique

Informations générales

Architecte / Créateur : David Pichot

Développement : Claude Sonnet 4.5

Durée de développement : 26 jours

Technologie

Langages : PHP, JS

Base de données : SQLite, JSON

Bibliothèques/Dépendances : Masonry.js, Sortable.js, Swiper.js

Métriques

Poids à vide : 13 Mo

Nombre de types de nodes : 40+

Nombre de types de bricks : 20+

Providers LLM supportés : OpenAI, Anthropic, Mistral AI, Venice

Consommation au repos : 0 (cryptobiose)

Innovations structurelles

Dormant Nodes (cryptobiose numérique)

Zero-Resource Rest

99% Event Driven

P2P Networks structuré

Bidirectional Flow

Headless Execution

Dimensional Gateways

External Communication

Status

Etat du projet : En Cours

Problématique

Concevoir mentalement des systèmes agentiques complexes devient très vite impossible. Dès que l’on combine plusieurs couches de mémoire, des agents spécialisés, des logiques conditionnelles et des flux de données qui circulent entre services, l’architecture devient trop abstraite pour être visualisée. On finit par écrire du code pendant des semaines juste pour tester une hypothèse, sans savoir si la mécanique réelle tiendra une fois en production.

Aujourd’hui, les outils fragmentent encore davantage la situation : une IA pour dialoguer, une autre pour générer des images, des services tiers pour la donnée, des orchestrateurs pour recoller le tout. Chaque brique a sa propre API, son propre rythme, ses propres contraintes. Il faut synchroniser les états, maintenir la cohérence d’ensemble, surveiller des architectures hétérogènes… et malgré tout, il reste très difficile d’observer simplement un flux complet, de l’entrée utilisateur jusqu’aux traitements internes. Ce qui manque, c’est un environnement unifié où l’on peut assembler visuellement des composants autonomes, voir les données circuler en temps réel, et valider une architecture agentique de bout en bout avant de s’engager dans l’implémentation lourde.

Réponse

Homeostasis est cette couche manquante : un environnement complet pour concevoir, observer et faire tourner des architectures agentiques complexes. L’interface en canvas permet d’assembler des nœuds autonomes, de suivre leur activité, puis de basculer sans rupture vers un mode headless où ces mêmes nœuds répondent à des requêtes HTTP externes. Un même système sert donc à imaginer, tester, ajuster… puis déployer, sans réécrire la logique dans un autre cadre.

Le cœur d’Homeostasis repose sur une forme de cryptobiose numérique : chaque nœud existe dans le graphe mais ne consomme rien tant qu’il n’est pas sollicité. Aucun polling, aucun processus en boucle. Un nœud s’active sur événement — réception de données, interaction, requête API — traite, diffuse ce qu’il doit diffuser, puis se rendort. La communication suit une logique peer-to-peer structurée : pas de coordinateur central, chaque nœud ne connaît que ses voisins et propage les messages de proche en proche. Cette topologie permet de construire des architectures très réactives tout en restant légères et naturellement scalables.

L’extensibilité est native : un nouveau nœud se définit en quatre fichiers standardisés (structure JSON, processeur PHP, API de communication, interface JS). Une fois décrits, ces éléments sont analysés et assemblés automatiquement dans l’environnement ; le nœud apparaît dans la librairie et peut être instancié comme n’importe quel composant d’origine. Le système supporte plusieurs fournisseurs de modèles de langage (OpenAI, Anthropic, Mistral, Venice…), avec la possibilité de basculer d’un modèle à l’autre en changeant un simple paramètre.

Techniquement, Homeostasis tient dans une architecture minimaliste : PHP “vanilla”, SQLite et JSON, sans dépendance externe imposée, déployable sur un simple hébergement mutualisé. Cette sobriété – environ 13 Mo pour l’environnement complet – n’est pas un effet de style, mais la conséquence directe du principe fondateur : ne faire tourner que ce qui est nécessaire, au moment où c’est nécessaire. Le résultat, ce sont des architectures agentiques que l’on n’aurait pas les moyens de coder à la main de façon classique, où des agents autonomes collaborent sans orchestrateur central et où la complexité globale émerge d’interactions simples, maîtrisées.

Features

Homeostasis se construit visuellement. Chaque composant est autonome, chaque connexion est directe, chaque interaction est observable en temps réel. Les démonstrations suivantes montrent comment le système transforme des concepts architecturaux abstraits en mécaniques concrètes fonctionnelles.

Nœuds applicatifs


Dans Homeostasis, un nœud n’est pas un simple repère visuel, mais une application autonome. Éditeur de profils systèmes, chatbot multi-mémoire intégrable à vos outils, atelier de rédaction assistée, générateur d’images… chaque module possède sa propre interface, sa logique et ses modèles. Vous instanciez, dupliquez et connectez ces nœuds comme dans un système d’exploitation nodal, pour composer vos environnements sur mesure.

Construction Visuelle


Dans Homeostasis, concevoir un flux ne relève pas du développement mais de l’assemblage. En quelques secondes, vous instanciez des nœuds spécialisés, les disposez sur le canvas et les reliez par simple glisser-déposer. Chaque connexion crée un canal d’API structuré, en pair à pair, qui transporte données et contexte sans configuration préalable. Dans l’exemple présenté, un module de saisie alimente un traducteur, puis un nœud d’affichage : la chaîne s’active instantanément et réagit en temps réel. Cette construction visuelle permet de tester et d’itérer sur des architectures complètes sans écrire une seule ligne de code.

Communication Cross-All


Les nœuds cyan et magenta jouent le rôle de gates dimensionnels : de véritables trous de ver entre les espaces d’Homeostasis. Une demande émise dans un calque traverse un gate, est traitée par un agent situé dans un autre calque – voire un autre projet – puis revient en surface comme si tout se trouvait au même endroit. La transmission repose sur un flux SSE renouvelable, sans aucun polling, activé uniquement tant que le nœud en a besoin. Combinée à la navigation 3D par couches, cette mécanique permet de composer des architectures distribuées où des dizaines de projets et de calques échangent en temps réel, nœud à nœud, indépendamment de la distance logique. Les frontières entre contextes deviennent purement visuelles : pour le système, tout communique.

Création Dynamique


Homeostasis permet de créer de nouveaux types de nœuds à partir d’un contrat technique unique. Vous fournissez un fichier d’API pour la communication, un script client pour la mécanique d’interface, un processeur pour la logique et un JSON décrivant la structure. Des briques préconfigurées garantissent la cohérence des entrées, des sorties et des états internes. Une fois définie, la nouvelle brique est immédiatement intégrée à la librairie : le nœud apparaît dans le menu de création, peut être instancié comme les autres et fonctionne dès sa première utilisation. Vous pouvez ainsi étendre le système à n’importe quel besoin sans rompre l’unité de l’architecture.

Exécution Headless


Homeostasis peut fonctionner entièrement en mode headless : les nœuds restent invisibles, mais répondent en temps réel aux appels de vos applications. Dans l’exemple présenté, un chatbot configuré en japonais est relié à une application externe de messagerie via un nœud d’iframe : vous écrivez en français, l’agent reçoit la requête, traite et répond en japonais, puis la réponse vous revient dans votre interface, sans qu’Homeostasis ne soit ouvert. Une fois le système en ligne, chaque nœud ou ensemble de nœuds devient une ressource adressable ; vous pouvez connecter vos produits à des architectures impossibles à coder manuellement et les exploiter comme des services temps réel depuis n’importe où.

Évolutions

Homeostasis continue d’évoluer pour suivre le rythme des avancées en intelligence artificielle. Le moteur de chatbot sera enrichi d’une gestion native des fichiers : lecture, découpage, stockage, rappel de documents et analyse d’images avec OCR. L’objectif est que les agents manipulent rapports, notes ou captures aussi naturellement qu’ils traitent du texte. La mémoire narrative sera, elle aussi, affinée pour intégrer une évolution dynamique du prompt système, de façon à ce que la personnalité et le comportement des agents s’ajustent progressivement au contexte construit au fil des échanges.

La connectivité externe s’étendra vers les outils du quotidien : intégration avec Google Calendar, Gmail, Drive, et exploration d’une compatibilité avec le protocole MCP afin de faciliter les connexions avec d’autres systèmes intelligents. L’idée est de permettre aux agents d’interagir directement avec l’écosystème numérique, sans passer par une jungle d’API spécifiques. La génération vidéo sera intégrée nativement, pour que les nœuds puissent produire du contenu multimédia complet lorsque le cas d’usage l’exige.

Le système de tools deviendra entièrement modulaire : plutôt que d’enfouir les contraintes techniques dans le prompt système, un mécanisme d’activation permettra de brancher ou débrancher les capacités selon les besoins. Le prompt restera dédié au rôle et à la personnalité de l’agent, tandis que les consignes liées aux outils seront gérées séparément. Cette séparation simplifie la configuration, clarifie le contexte et permet de tester rapidement différentes combinaisons de providers et de modèles en fonction des tâches.

Enfin, les nœuds aujourd’hui isolés recevront progressivement des connectiques standardisées pour s’intégrer dans des architectures plus vastes. Homeostasis n’est pas un produit figé, mais un environnement vivant, appelé à grandir avec les capacités techniques des modèles… et avec les usages réels qu’en feront ceux qui le mettent en production.